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ZABALDIKA


Ce petit village, l’un des 26 s’échelonnant dans la vallée d’Esteribar, est situé à 9  kilomètres de Pampelune et à 37 d’Orreaga-Roncesvalles sur la voie nationale 135.  La bourgade compte actuellement 40 habitants, dont 13 foyers habités et une communauté de religieuses.  Le village est divisé en deux quartiers séparés par la route ; il se trouve en plein Chemin de Santiago. Les maisons sont en pierres taillées avec des portiques en arcs en plein cintre ; elles représentent l’architecture typique des XVIIe et XVIIIe siècles. 

ÉGLISE DE SAINT-ÉTIENNE (SAN ESTEBAN)
L’église est dédiée à saint Etienne, le diacre et  martyr de la première communauté chrétienne. Elle date du début du XIIIe siècle et n’a pas connu de changements importants au cours des siècles.  Elle est construite en pierres de taille dans le style roman de transition ; elle est couverte d’une coupole pointue à voûte en berceau avec un support rectangulaire d’arcs-doubleaux appuyés sur des corbeaux lisses. 
Comme de coutume au XIIIe siècle, la tour du clocher s’élève sur la section du chœur et s’y appuie avec son corps rectangulaire et quatre fenêtres cintrées pour les cloches. Il y a deux cloches actuellement. La plus petite, fabriquée en bronze, semble être la plus ancienne de toute la Navarre.  Elle a dû appartenir au monastère de San Salvador de Asiturri  qui se trouvait auparavant sur l’autre rive de la rivière Arga, là où s’élève maintenant une étable à vaches. La sonorité de cette cloche est charmante.

La porte d’entrée se trouve sous une voûte en berceau. Son portail est formé de trois arcs romans décorés sur des pilastres de pierres équarries.
Une fois à l’intérieur, une sculpture en bois du Christ Crucifié accueille le pèlerin tout en face de l’entrée.
Au fond sous le choeur se trouvent les fonts baptismaux, du XIIIe siècle, et un escalier tournant  par lequel on monte dans le clocher.

Si maintenant nous dirigeons le regard sur le haut du grand retable nous voyons de nouveau  une sculpture du Christ Crucifié. Le paysage qui lui sert de fond est bien intéréssant.
Ce grand retable est attribué à Juan de Gastelúzar ; il est de style maniériste, de la fin du XVIIe siècle. Avec ses belles couleurs il est inspiré de l’école d’Anchieta dont l’atelier se trouvait à Pampelune.
Les figures du retable sont bien modelées, de taille élégante et reflètent un certain idéalisme. Chaque image porte à la main le ou les symboles que la communauté chrétienne lui a attribués: l’Evangile, l’épée, le flacon de parfum, le calice, etc...
Nous les regardons en commençant par le haut :
Première rangée : au centre il y a Marie, dans son Assomption au ciel ; à gauche se trouvent Engracia de Zaragoza et Catherine d’Alexandrie ; à droite Marie-Madeleine et Barbara.
Seconde rangée : au centre c’est le diacre Etienne, le patron du village; on voit à gauche l’archange saint Michel et Bartholomé l’apôtre ; puis à droite le martyr Sébastien et François d’Assise. 
Troisième rangée : de gauche à droite : Jean le Baptiste, puis l’apôtre Jacques, lui-même comme pèlerin ; Stanislav, évêque de Cracovie en Pologne, et Jean l’évangéliste.  La statue de saint Jacques comme pèlerin est la seconde du Chemin, la première se trouvant à l’église d’Orreaga-Roncesvalles.
Le tabernacle est l’œuvre de Juan de Elordi, du début du XVIIe siècle. Sa coupole porte trois petites figures : tout en haut Jésus avec ses mains levées en prière, puis Moïse et Elie.
Autres objets intéressants : dans la chapelle de gauche se trouve un retable du milieu du XVIIe siècle avec une sculpture de saint Joseph portant l’Enfant dans ses bras; de même une sculpture de la Renaissance de la Vierge datant du XVIe siècle. Dans la chapelle de droite une peinture de la Mère de Dieu avec son Fils, dégageant une nette influence des icônes des églises orientales.

CHAPELLE DE NOTRE-DAME-DES-NEIGES (de la Nieva)
À un kilomètre du village et sur la colline de l’autre côté de la route et sur l’ancien chemin d’Olloki, s’élève cette petite chapelle datant du XVIIe siècle.  Elle abritait en permanence, jusqu’à il y a quelques années, la statue de la Vierge des Neiges : une petite statue habillée, sans valeur artistique, mais un important objet de dévotion.  Les continuels pillages de la chapelle, qui ont affecté la petite statue que vous voyez à gauche de l’autel, ont eu pour résultat qu’elle est conservée dans l’église.

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